C’est de l’être humain qu’il s’agit– une variété de silhouettes du Vieux Jérusalem
par Harout Bedrossian
Harout Bedrossian, un jeune écrivain arménien du Vieux Jérusalem, réussit à dépeindre, dans ce roman compact, divers personnages venant d’horizons divers que la vie, d’une manière inattendue, amène à se rencontrer et met en relation, en dépit de leurs points de vue différents.
C’est le combat d’un jeune homme de coefficient intellectuel limité pour se faire accepter. Lui, que l’on considère comme dépourvu d’émotions, ostracisé par la société et maltraité par son père – il tombe amoureux et, à la grande surprise de sa mère, une femme lui rend son amour et l’accepte tel qu’il est.
Un athlète, qui a connu la célébrité, puis l’a perdue et est retombé dans la masse anonyme, trouve le réconfort apporté par une jeune femme compréhensive et indulgente.
Un psychiatre a traité le « mauvais patient » et en voit toute sa vie bouleversée ; il est obligé de s’exiler hors de la Russie et se retrouve entouré d’une culture complètement différente dans son nouveau pays, alors que son passé continue à le hanter.
Un jeune homme, chrétien fervent, est accusé à tords et il finit en prison. Pourtant, il reste plein de vie et d’espoir, continuant à faire confiance au Seigneur et gardant la foi que tout ce qui arrive, dans la vie, a une raison.
La malheureuse victime d’un viol apprend à aimer de nouveau ; et plusieurs autres personnages se découvrent eux-mêmes à travers leurs rencontres mutuelles.
L’auteur ne mentionne pas la nationaliste de la plupart des personnages, vu que leurs problèmes et leurs combats sont purement humains et universels, qu’il s’agisse d’israéliens, de palestiniens, de chrétiens, de musulmans ou de juifs – affirmant que, pour l’essential, nous nous trouvons en présence des mêmes éléments humains.
Le récit prend place principalement à Jérusalem, et l’auteur a tiré son inspiration de personnes qu’il a rencontrées au cours de sa vie professionnelle, lors de la visite des services psychiatriques, où est représentée une diversité de population que l’on peut trouver seulement dans un pays multiculturel comme Israël.
Les éléments humains, que dépeint Bedrossian, peuvent rappeler ceux du célèbre auteur arménien-américain William Saroyan, qui a amusé des millions de lecteurs en contant les péripéties de l’eternel perdant qui est déterminé à réussir.
Harout Bedrossian est né en 1972 à Jérusalem. Il a fait des études en Floride en 1989 et, après être sorti de l’école secondaire de West Palm Beach, il est rentré à Jérusalem, où il a commencé à travailler comme aide-enseignant et a obtenu une licence en psychologie et criminologie de l’Université d’Afrique du Sud. Etant né et ayant grandi dans une famille arménienne de Jérusalem, il s’est trouvé exposé à la fois aux cultures arménienne, arabe et juive, et il parle couramment l’arménien, l’anglais, l’hébreu et l’arabe.