1968. Paris. Alexandre, 12 ans, agresse une petite fille de 10 ans et lui casse le bras dans la cave d’un immeuble.
1974. Vosges. Marc, écrivain renommé, élève seul son fils Alexandre depuis la mort de sa femme, cinq ans plus tôt. Ils ont déménagé dans cette région reculée juste après l’agression. Marc a payé la famille de la fillette pour que l’affaire soit étouffée.
Pour le dix-huitième anniversaire d’Alexandre, Marc organise une fête chez lui avec des ami(e)s de son fils. Bloqués par une chute de neige précoce pour la saison, il doit les héberger. Durant la nuit, Mathilde, une jeune fille de dix-sept ans, fait un malaise après avoir ingéré de la cocaïne. Alors qu’il essaie de la ranimer, il réalise qu’elle a été mordue à la poitrine et il en déduit qu’elle a été abusée sexuellement. Persuadé que son fils est coupable — il l’a surpris le jour même en possession de cette drogue — et qu’elle est en train de mourir, Marc décide de faire disparaître son corps. Si Alexandre est arrêté, il finira sa vie en prison, voire sous la lame de la guillotine. Marc vole une voiture d’un des jeunes et la précipite dans un lac avec la fille à bord. Il simulera une fugue.
Mais l’« accident » a un témoin : Jonathan Keller, qui s’est trouvé là au mauvais moment. Keller devient le suspect n° 1, car il convoite en vain Michelle, la mère de Mathilde, depuis des années.
Les recherches permettent de retrouver Mathilde dans un creux de roches. Elle est presque mourante. Ses mains et ses pieds ont gelé.
Relâché faute de preuves, Jonathan Keller est assassiné par le père de la jeune fille, pour lequel sa culpabilité ne fait aucun doute.
Après la mort de Keller, l’enquête s’arrête. Marc se rapproche très intimement de Michelle. Lorsque Mathilde sort de l’hôpital, elle reconnaît celui qui a tenté de la tuer et se met à hurler dans la voiture. Sa mère comprend alors la vérité et écrase Marc contre un mur avec une fureur viscérale.
L’un des policiers, qui ne croyait pas à la version officielle, a assisté à la scène. Il masque le crime de Michelle pour que Mathilde ne se retrouve pas seule, puisque son père est en prison pour avoir abattu Keller. Le vrai meurtrier a été puni, et c’est tout ce qui compte, après tout.
Dans sa chambre, Mathilde se reconstruit près de sa mère, jour après jour, en reproduisant avec du papier bulle le bruit du crâne de Marc qui a éclaté contre le mur de l’hôpital…